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Mai 98 : à l’occasion de la conférence de la santé, le groupe de travail sur les questions de l’amiante aurait du rendre son bilan. En fait aucune question primordiale n’a été traitée.
La toxicité de l’amiante a été reconnue très tardivement en France et ce n’est qu’en 1996 que ce matériau a été totalement interdit par la loi. Son usage industriel, domestique, en bâtiment est interdit et des seuils de dépollution ont été édictés. L’amiante à l’état naturel, c’est à dire en tant que minéral du sol, a été oublié par le législateur. Et puisque la loi n’en parlait pas c’est qu’il n’y avait pas de problème, du moins était ce la position de la DDASS et de la Conférence Régionale de Santé.
Fin 1996, un recours gracieux de U Levante eu l’honneur d’être entendu par les autorités et un groupe de travail pluridisciplinaire fut constitué sous l’égide de la DRASS. Un bilan vient d’être rendu lors de la Conférence Régionale de Santé de mai 1998.
La question primordiale n’a toujours pas été traitée: “ y-a-t-il un risque à vivre et travailler dans des zones à affleurement naturel d’amiante, et quel est-il ? “. L’enquête épidémiologique auprès des hôpitaux, corses ou du continent accueillant des corses, sur les cas de cancer pouvant être attribués à l’amiante, n’a toujours pas été lancée. Et on ne sait toujours pas si le facteur risque multiplié par 100 en Corse pour le mésothélium (cancer spécifique de l’amiante), d’après des publications scientifiques, est confirmé.
C’est pourtant la réponse à cette question qui justifierait, ou non, l’opportunité des autres actions en cours ou à venir. Quelles sont ces autres actions ?
Y-a-t-il une logique dans l’administration ? La question prioritaire, “risque ou non”, n’est pas traitée alors que les réflexions en cours sur les mesures à prendre font comme s’il y avait un risque tandis que la Conférence Régionale de Santé ne considère pas ce dossier comme alarmant (sur quelle base ?).