Bunifaziu – De quel coté est la violence ?

Après la charge des jours passés de M. Orsucci, qui, ne pouvant justifier l’injustifiable déplace le débat à ras de terre, nous avons eu droit à une montée au créneau de M. Tafani, son adjoint à l’urbanisme.

N’ayant pas davantage d’arguments de droit à opposer au tribunal et aux associations, tous deux se livrent, afin de faire diversion, à une diatribe de bas étage à l’encontre de ces dernières. Nous refusons de nous abaisser à ce niveau.

Ainsi, M. Orsucci, dans son courrier à la CTC, désigne les vrais spéculateurs : ce sont justement les membres des associations ! Ceux-ci auraient-ils obtenu un permis tacite à l’insu de la mairie pour construire des villas pharaoniques sur un site remarquable, une zone annulée par le tribunal ou en violation du PLU ? La réponse est non !

Il franchit ensuite un palier supplémentaire dans la mise en cause d’associations, non dénommées, composées « de continentaux majoritaires (..) qui mènent actuellement des actions spéculatives chiffrées en millions d’euros ». En plus ces adhérents ne seraient même pas « nustrali » !

Il ajoute : « je n’ose croire que certaines adhésions n’avaient pour but que la préservation de la valeur marchande des biens par l’absence de voisinage ou la nécessité d’être soutenu pour échapper à la vindicte ». Voilà dévoilée par notre défenseur autoproclamé de l’environnement la vraie motivation des adhérents, même pas corses, de ces associations dénoncées : ils se servent de la loi Littoral pour spéculer ! C’est ignoble et ridicule.

Messieurs, vous salissez l’honneur de tous ces militants bénévoles qui prennent des risques pour sauver des espaces remarquables malgré vous ! Avez-vous oublié les attentats contre les militants d’U Levante et ceux d’ABCDE sur votre commune ? Est-ce parce qu’ils spéculaient ou qu’ils gênaient la spéculation? Aucun de nos responsables ne spécule, et vous le savez très bien !

Les Villas Ferracci 

Ce courageux édile, dénonciateur des spéculateurs qui sévissent sur sa commune, tente, une nouvelle fois, de récrire l’histoire des « villas Ferracci ». Or les faits sont implacables ! M. Orsucci rappelle qu’à la date du permis tacite dont a bénéficié M. Ferracci il n’était pas encore maire, qu’il ne le sera qu’en 2008, ce qui est exact. Mais de 2008 à 2013, pendant toute la durée des travaux, il est bien le maire de cette commune ! Il est donc responsable d’avoir laissé détruire ce site remarquable !

M. Orsucci soutient également avoir fait ajouter 20 % d’espaces remarquables du padduc… en oubliant de préciser que les décisions de justice, obtenues par les associations, l’y obligeaient.

Quant à l’argument qu’il présente comme imparable : le contrôle des travaux se fait « non pas en cours mais à l’achèvement des travaux », la Cour d’appel l’a déjà sanctionné : « du 7/11/2008, date de la déclaration d’ouverture du chantier dans sa mairie, qui portait pourtant sur la construction de bâtiments différents de ceux visés par le permis tacitement obtenu jusqu’au 15/02/2013, date de la déclaration d’achèvement des mêmes travaux en mairie, il n’a fait diligenter aucun contrôle ». Il pouvait donc, dès l’ouverture du chantier, tout arrêter mais il ne l’a pas fait.

Quant à l’arrêté interruptif des travaux dont il se vante, il est intervenu 3 mois APRÈS… la fin des travaux ! Le ridicule ne tue pas !

Son argument « c’est donc la Mairie de Bonifacio, sous mon autorité, qui a saisi la justice dans ce dossier » est  sans valeur. En réalité, ce sont les associations qui ont alerté la DTTM, M. Orsucci le sait très bien. Voir le site internet de U Levante : papier du 10 février 2013.

Enfin, la Cour d’appel l’a constaté : « la mairie ne s’est pas constituée partie civile devant le Tribunal correctionnel, alors qu’elle est la première victime de cette atteinte environnementale » : la messe est dite et le site peut-être irréversiblement détruit. Merci Monsieur le maire, merci Monsieur l’adjoint.

Que le vent balaye ces pathétiques tentatives de justification de l’injustifiable et qu’il ne reste que les faits !

N.B.  Les associations de l’environnement attendent sereinement que la Cour de cassation se prononce.  L’historique complet de cette affaire, ainsi que celles aussi éloquentes du lotissement Lefevbre et son permis tacite sur Rundinara encore, de la Villa Martinolle et de tant d’autres, sont à disposition sur le site de l’association U Levante (taper un mot référence dans « Recherche »).

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