Hélène Constanty : “Corse, l’étreinte mafieuse”

« La mafia est à l’œuvre en Corse » est le titre du premier chapitre. Après « Razzia sur la Corse » paru en 2012, Hélène Constanty apporte les preuves de la réalité de « l’étreinte mafieuse » qui s’étend aujourd’hui sur toute la Corse : nombreuses sont les structures infiltrées par le grand banditisme.

Hélène Constanty sera l’invitée de l’émission de FR3 Corse Via Stella “pendant le 20 heures” du 15 mars à 20h05 et signera son livre à la librairie des Palmiers, le 18 mars à Aiacciu.

Quelques extraits  :

Séverin Medori peut enfin retrouver le sommeil. Ses mésaventures montrent combien il est dangereux de résister à la pression immobilière et rappellent que, sur le terrain judiciaire, il reste très difficile, dans ce type d’affaires, d’établir formellement les liens entre les groupes mafieux et la spéculation sur le littoral.”

“Contrairement aux mafias italiennes, avec à leur tête un chef tout-puissant, la Brise de Mer n’a jamais été organisée verticalement, sur un mode hiérarchisé. Elle est constituée de familles gardant chacune leur autonomie et régnant sur une portion de territoire.

Dans un article publié en 1996, l’universitaire Marianne Lefèvre analyse crûment le phénomène : Le trésor de guerre amassé durant des années grâce au racket a été réinvesti : hôtels, commerces, bars, machines à sous, principalement localisés dans le golfe d’Ajaccio et le port de l’amirauté, l’Extrême Sud et la Balagne.

“Murtoli, c’est Monaco en plein maquis. Une principauté où les lois de la république semblent n’avoir jamais eu cours. J’ai gardé un souvenir cuisant de mon entretien avec le maître des lieux, par une fin d’après-midi hivernale, le 1er décembre 2011. Après avoir vanté la qualité de ses aménagements touristiques et proposé de m’inviter à dîner dans son restaurant, Paul Canarelli a brusquement changé de couleur lorsque j’ai commencé à l’interroger sur les permis de construire de ses « bergeries ». En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il m’a fait monter dans son 4 × 4 et reconduite à une allure folle jusqu’à la sortie, non sans agonir d’injures les journalistes de mon espèce. J’avais touché un point sensible, sur lequel U Levante enquête depuis plusieurs années.”

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