Concordia – L’appel de Bastia du 21 juillet 2014

Le transport de l’épave du navire Concordia suscite de nombreuses craintes. Au terme de la réunion qui s’est tenue lundi matin à la mairie de Bastia, un appel, qui recense l’essentiel des problèmes évoqués et les exigences formulées lors des débats, a été rendu public et diffusé.

U Levante a participé à la réunion.  Toute  mobilisation d’où qu’elle vienne pour préserver l’environnement est une bonne initiative.  U Levante  souhaiterait que pareille mobilisation se fasse aussi sur la préservation du littoral, la défense des sites remarquables et tous les  combats pour lesquels  les associations de défense de l’environnement  se battent bien seules  sur le terrain. Les associations seront particulièrement  vigilantes sur la création du parc marin du Cap corse pour qu’il ne soit pas une enveloppe vide et sur le dossier du port de la Carbonite.

Le texte de l’appel :

Nous, citoyens, députés, élus territoriaux, départementaux, communaux, intercommunaux, responsables de partis politiques, de syndicats, d’associations, représentatifs des forces vives de l’île,

Réunis ce jour lundi 21 juillet 2014 en Mairie de Bastia, alarmés par les possibles conséquences néfastes du passage du Costa Concordia à proximité des côtes corses,

Soucieux de la préservation du patrimoine écologique et environnemental de la Corse et du respect de ses intérêts fondamentaux,

Désireux de participer par notre action à la protection de la mer Méditerranée, espace écologiquement fragile, et ressource universelle inestimable,

1. Dénonçons avec force la politique du fait accompli mise en œuvre jusqu’à ce jour par l’Etat italien et les groupes privés en charge des opérations de renflouement et de remorquage du Costa Concordia,

2. Exigeons de l’Etat italien l’ajournement de toutes les opérations de remorquage tant qu’il n’aura pas fourni par la voie officielle de la coopération entre Etats, des réponses claires, précises et crédibles sur les garanties fondamentales suivantes :

– pertinence du lieu de démantèlement (Gênes plutôt que Piombinu, beaucoup plus proche) ;

– pompage préalable des matières polluantes ou dangereuses contenues dans l’épave ;

– explications relatives au choix d’un trajet prévu pour faire passer l’épave à proximité des côtes corses, et notamment au sein du périmètre du futur Parc Marin du Cap Corse, parmi tous les itinéraires envisageables ;

– énumération des garanties de sécurité écologique et technique en fonction des différents scénarii possibles (évolution brutale des conditions météorologiques, rupture d’un câble, perte d’un caisson, détérioration en cours de trajet de la structure du navire…) ;

– absence de tout risque de rupture du bateau durant le trajet.

3. Soulignons les avancées significatives obtenues dans ce dossier suite à l’intervention de Madame la Ministre de l’Ecologie du Développement Durable et de l’Energie, mais constatons que celles -ci demeurent en l’état insuffisantes.

4. Demandons solennellement au gouvernement français d’obtenir l’ajournement des opérations de remorquage dans l’attente des explications et garanties ci-dessus exigées ;

5. Affirmons que la question de la sécurisation du trafic maritime dans le canal de Corse doit enfin devenir une priorité en y appliquant une réglementation telle que celle en vigueur dans le rail d’Ouessant, et en positionnant en Corse des moyens permanents adaptés pour faire face à toute éventualité ;

6. Souhaitons que la Collectivité Territoriale de Corse soit associée à la définition et à la mise en œuvre de ces mesures de prévention et de protection.

7. Appelons au renforcement de la mobilisation face au réel danger que représente le remorquage du Concordia : si les opérations sont engagées dans les prochains jours et selon le trajet initialement prévu, des manifestations sur terre et sur mer seront organisées en Corse à son passage. Ces manifestations se dérouleront dans le respect des règles de navigation et de sécurité, et viseront à exprimer la vigilance et la détermination des Corses, et notre solidarité avec tous les peuples riverains de la Méditerranée.

Signataires

MAIRIE DE BASTIA, MAIRIE DE BARRETTALI, MAIRIE DE BRANDU, MAIRE DE FURIANI, MAIRIE DE MERIA, MAIRIE D’OGLIASTRU, MAIRIE D’OSANI, MAIRIE DE PATRIMONIU, MAIRIE DE PENTA DI CASINCA, MAIRIE DE LA PORTA, MAIRIE DE RUGLIANU, MAIRIE DE SAN MARTINO DI LOTA, MAIRIE DE SANTA MARIA DI LOTA, MAIRIE DE SISCO, MAIRIE DE TAGLIO ISOLACCIO, MAIRIE DE TOMINU, MAIRIE DE VALLE D’OREZZA,  MAIRIE DE VILLE DI PIETRABUGNO, CTC, Conseil Exécutif de Corse, CG 2B, CG 2A, COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE BASTIA,   INTERCOMMUNALITE  CASINCA,   INTERCOMMUNALITE COSTA VERDE,  ASSOCIATION DES MAIRES DE HAUTE-CORSE, ASSOCIATION DES MAIRES DE CORSE DU SUD, ASSOCIATION U LEVANTE, ASSOCIATION U MARINU,  ASSOCIATION ARINELLA DE BRANDO,  ASSOCIATION THEATRE ALIBI,  ASSOCIATION ARDENTE, ASSOCIU UN SOFFIU NOVU (NEBBIU),  ASSOCIATION CORSE ELUS MONTAGNE,  ASSOCIATION DES PLAISANCIERS DU VIEUX PORT,  ASSOCIATION DES PLAISANCIERS DU PORT DE TOGA,  CONSERVATEUR DE LA RESERVE NATURELLE DU CAP CORSE, COMITE LOCAL DES USAGERS DU PORT DE TOGA,  FEDERATION FRANCAISE DE SPORTS SOUS-MARINS, OFFICE DE L’ENVIRONNEMENT,  SDIS HAUTE-CORSE,   SOCIETE DES SCIENCES, CESR 20, LABORATOIRE D’ANALYSES OEHC, BASTIA OFFSHORE FISHING,  CRPM,  PNRC,  UCPP,  SNSM,  A.L.E.,  CORSICA LIBERA, FEMU A CORSICA (Inseme per a Corsica), PNC,  Chjama,  INSEME PER BASTIA, PCF, PS, STC MARINS, UMP, U RINNOVU

La liste des cosignataires reste ouverte pour soutenir cette démarche et une pétition est également en ligne.

https://www.change.org/fr/petitions/stop-costa-concordia