Le Padduc au nom de la solidarité écologique

Kalliste, Elle est si belle que certains l’imaginent protégée des Dieux et se laissent aller à croire que rien ne peut nous arriver. Un peu comme si nous étions en retrait de la planète.

Spectateurs du changement climatique, ceux-là se refusent à réfléchir aux aléas de l’extrême, à la montée des eaux. D’un trait d’ironie, ils réfutent les questionnements liés au manque d’eau à l’échelle mondiale ; au fait inéluctable que certaines terres vont disparaître, que notre sécurité alimentaire et sanitaire repose sur les choix que nous ferons maintenant : dans le cadre du Plan d’aménagement de développement durable de la Corse.
Inclinaison coupable ! Nos choix d’avenir, ceux sur lesquels l’assemblée de Corse va devoir se prononcer dans les semaines qui viennent, s’inscrivent dans un contexte nouveau. Car le changement que nous vivons est si radical qu’une chose est sûre : aucun modèle d’avenir ne peut se prévaloir d’une analyse du passé. Paul Crutzen (prix Nobel de chimie en 1995) parle même d’anthropocène : un temps où l’espèce humaine, capable d’utiliser une énergie condensée, facile à transporter et à utiliser met en danger son existence même.
Le plan d’aménagement et de développement durable de la Corse nous offre l’opportunité de convertir cet abattement ordinaire en une reconquête de l’avenir. Saurons-nous la saisir ? Plus que jamais la lutte des associations de défense de l’environnement est au service de notre société humaine. Exit, l’image d’un combat poétique pour les petits oiseaux…
S’inscrire dans cette dynamique c’est vouloir l’eau potable, l’alimentation saine, la santé, la qualité de l’air, la sauvegarde des paysages et de la biodiversité. Le tout étant intimement lié.
Ainsi la défense des terres agricoles s’inscrit-elle dans un souci de sécurité alimentaire pour les décennies à venir. La sauvegarde des espaces remarquables, des zones humides, des milieux fragiles est fondamentale pour la Vie. La solidarité écologique s’invite au sein du Padduc qui doit considérer comme prioritaires nos biens communs et patrimoniaux.