BUNIFAZIU, Cala Longa : reconstruction d’un restaurant de plage illégal

La paillote nommée « U Cara Lunga » de 2012 à ± 2020, nommée ensuite « L’effet mer » , installée sur la parcelle N562 qui borde la Réserve Naturelle des Bouches de Bonifacio et le site Natura 2000 « Plateau de Pertusato/Bonifacio et Iles Lavezzi », dans la bande des 100 m, en zone non urbanisée, incendiée dans la nuit du 7 au 8 avril 2025 est en fin de reconstruction fin juillet 2025 sans affichage de permis de construire.

Sur cadastre.gouv.fr, la paillote n’est pas cadastrée :

Paillote non représentée sur la parcelle N562 du PLU approuvé en 2006 et située en zonage NL inconstructible :

Le règlement du zonage NL interdit de construire une paillote ou une maison.

A – La paillote-restaurant U Cara Lunga :  2012/2020

Ci-dessous, la paillote U Cara Lunga sur Google Earth en 2020. Y a-t-il eu une demande d’autorisation d’urbanisme ? A-t-elle été accordée ?

Vue Google Earth 2023, “paillote” agrandie, nouvelles structures et parkings créés.

BLa plage de Cala Longa est classée en plage naturelle dans le PADDUC depuis 2015 : aucune utilisation du DPM n’est admise. Or, le site internet démontre que le DPM est utilisé à des fins commerciales sans AOT.

C – La paillote,est incendiée et entièrement détruite dans la nuit du 7 au 8 avril 2025    (nombreux articles de presse sur internet)

Selon la presse et la gendarmerie, un changement de gérance ou de propriétaire de la paillote était en cours et la piste criminelle est privilégiée.

D- Reconstruction de la paillote/bar/restaurant : avril 2025

Dès le samedi 12 avril, soit 5 jours après l’incendie, une pelle mécanique et un camion chargent et déblaient les conteneurs et vestiges calcinés, ladite pelle aplanit la route d’accès et le parking.

Aucun permis de reconstruction n’est affiché. 

La photographie ci-dessus, datée de fin juillet 2025, montre la présence d’une grue, d’un établissement quasi terminé, de containers, sans affichage de permis de construire. Le restaurant de plage annonce son ouverture le 1 août 2025.

Dès lors, on ne peut que s’étonner qu’un nouvel établissement, en remplacement de l’ancien détruit, soit construit aussi rapidement, une fois de plus en toute illégalité. C’est pourquoi U Levante a alerté les autorités. En réponse,

  • la municipalité de Bonifacio annonce qu’elle prend contact avec l’État pour envisager, en commun, une suite judiciaire, 
  • les services de l’État annoncent qu’ils recueillent actuellement les éléments nécessaires pour qualifier les éléments présentés et identifier les suites à donner.

Les autorités chargées de faire respecter la loi Littoral, le Padduc ou un document d’urbanisme ont donc aujourd’hui la possibilité de corriger un oubli antérieur.

Cet exemple, mais il en existe beaucoup d’autres sur le littoral, est l’illustration de ce dont parlait M. le Préfet J. Filippini le 16 juillet 2025 : 

 « Nous sommes le département où il y a le plus d’infractions pour la délinquance environnementale. Ce sont essentiellement des atteintes aux sites, des destructions d’espèces protégées, du stockage de déchets sauvages, des atteintes à l’urbanisme … un phénomène de cabanisation ou de paillotisation dans l’Extrême-Sud où des gens considèrent qu’ils peuvent s’approprier un terrain naturel, y construire un petit chez soi ou un grand chez les autres pour, le cas échéant, en faire leur commerce. »