Affichage publicitaire en Corse : illégalités !

U Levante soutient l’action de l’association “Paysages de France” en Corse.

Exemples en Haute-Corse :

Plus de 300 panneaux en infraction ont été relevés au sud de Bastia entre décembre 2013 et février 2016 par l’association Paysages de France.

Sur la RN 198, de Tagliu Isolacciu en remontant vers le nord jusqu’à Monte : 61 infractions
Lucciana : 64 infractions
Borgu : 40 infractions
Biguglia : 47 infractions
Furiani : 47 infractions
Corti et Sovéria : 50 infractions
Calvi : 24 infractions
Soit un total de 333 infractions….

Les infractions les plus courantes et les plus graves sont les suivantes :

publicités hors agglomération (interdites sur tout le territoire depuis 1979 !)
Photos 1 et 3 : entrée de Corte
Photo 2 : sur la nouvelle 2X2 voies au sud de Bastia
Photo 4 : sur la N193, commune de Vignale

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– publicités scellées au sol dans les agglomérations de moins de 10 000 habitants.
Photo 5 : commune de Furiani ; à noter : suite aux demandes de Paysages de France au Préfet, ce sont les seuls panneaux qui ont été démontés (la réalisation du nouveau rond-point de Furiani y est pour quelque chose !)

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– publicités en agglomération dans un PNR (Parc naturel régional).
Photos 6 et 7 dans la ville de Corte, dans le PNR de Corse.

photos6et7– publicités sur véhicule stationné en permanence.

Photo 8, au départ de la nouvelle 2X2 voies (Borgu)

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– Les panneaux publicitaires ne doivent pas dépasser la limite du mur sur lequel ils sont fixés :
Photo 9 : sur le mur longeant l’hippodrome de Casatorra à Biguglia.

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– Panneaux numériques dans les agglomérations de moins de 10 000 habitants  : à Furiani.

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Dans toutes les communes ci-dessus, c’est le Préfet qui a le pouvoir de police. Il a un délai d’un mois à partir du moment où une association agréée telle que Paysages de France lui a notifié les infractions pour demander le démontage ou la mise en conformité du panneau en infraction.

Devant le nombre d’infractions relevées, il a décidé (c’est sa réponse) :
 – une formation des agents de l’État
 – une communication avec les parquets
 – une communication avec les élus et les chambres consulaires
 – plusieurs rencontres avec les afficheurs

Résultat :
Sur 330 infractions relevées, un panneau a été enlevé sur la commune de Monte et 5 ou 6 panneaux sur la commune de Furiani (lors des travaux au niveau du nouveau rond-point)…

Quelle image de la Corse donne-t-on aux milliers de touristes qui arrivent à Bastia et dont les premiers instants sur l’île vont consister à traverser un cloaque publicitaire de plusieurs km ?
Cela ne s’arrangera pas beaucoup par la suite, les panneaux hors agglomération, les pré-enseignes disposées un peu partout continuant à défigurer les paysages.

Il est grand temps de faire respecter le Code de l’Environnement en Corse. Ce sera difficile, car des emplois basés sur cette économie illégale sont en jeu. Mais le laxisme qui a sévi depuis de nombreuses années a engendré une surdose publicitaire vraiment néfaste.
On peut dire que certaines sociétés d’affichage exercent en toute impunité une activité illégale, et qu’elles savent illégales.
La Corse et les Corses méritent mieux que ces paysages massacrés par la grande distribution, des afficheurs hors la loi et des autorités préfectorales qui laissent faire.

Pour la Corse, nous sommes bien loin de l’application des nouvelles dispositions du Code de l’Environnement, puisque ne sont pas encore respectées celles de 1979 !