Bonne année

Est-ce que tout va mal dans ce monde ? On est en droit de le penser, quand on dresse un rapide bilan, très incomplet, de l’année écoulée : 

  • une COP 26 au bilan bien triste, 
  • une élection présidentielle en France qui s’annonce pitoyable au vu des candidats et des programmes peu ambitieux, 
  • des personnalités adulées qui tombent de leur piédestal et dont on ne sait s’ils sont génie ou imposteur (Pierre Rabhi), victime ou violeur (Nicolas Hulot), 
  • 40 000 espèces animales et végétales en voie de disparition dans le monde,

Pourtant différents événements, pas toujours annoncés par les grands médias dominants, donnent des raisons d’espérer des jours meilleurs. De nombreuses luttes, menées par des citoyens à la détermination sans faille, ont contrecarré d’énormes projets et fait plier quelques grands de ce monde (Amazon dans le Gard, Décathlon à Montpellier….). Au Chili, un formidable mouvement populaire contre le néolibéralisme a amené à la présidence du pays un homme jeune, désireux d’instaurer une société plus juste……

Et en Corse où en est-on ? 

  • La JIRS, pour la première fois dans un rapport, évoque l’existence d’un système mafieux, pratiquant les crimes de sang, et constate l’interpénétra­tion du banditisme, de l’économie et de la politique.
  • Des projets pharaoniques sont montés, en « truquant » quelques chiffres, en « oubliant » la bande des 100 mètres, en méprisant les lois de l’urbanisme et la sauvegarde des espèces protégées.
  • Le contrôle de légalité ne s’exerce pas assez souvent, laissant le champ libre aux promoteurs et constructeurs indélicats, qui n’ont de cesse de bétonner notre Ile.
  • Le bétonnage du littoral ne suffisant pas, on s’attaque maintenant à celui de la mer, avec des projets incroyables, qui n’ont d’écologiques que le nom, et qui permettront à de riches propriétaires ou locataires de yachts de profiter en toute tranquillité de nos plus beaux sites naturels sans être dérangés par le menu peuple. Quel bénéfice pour la Corse ? Aucun ! Pourtant le projet de mailler progressivement la Corse d’un ré­seau de mouillages à haut niveau de services dédiés à la grande plaisance existe bel et bien !

Rêvons pour 2022 ! Et si la spéculation immobilière disparaissait, si les lois n’étaient plus bafouées, si le Padduc était respecté, si les zones de mouillage pour gros bateaux ne se développaient pas au mépris de l’Homme et de la Nature ! Comme ce serait bien !