PLU d’Ocana : terres agricoles et traitements des biodéchets, un mieux sensible !

Ocana vient d’approuver son PLU. Les Espaces stratégiques agricoles du padduc sont respectés et la commune veut ramasser les biodéchets au porte-à-porte pour les composter.

OCANA copie

Ocana (Corse du Sud) est une commune d’environ 550 habitants nichée sur le flanc nord de la vallée du Prunelli. Le premier PLU de la commune, daté de mars 2010, avait été attaqué par la Chambre d’agriculture. En novembre 2011, le Tribunal Administratif de Bastia annule les secteurs urbanisables de Vignale, Tavara, Uscione et Pont de la Pierre pour non-respect de dispositions de la Loi Montagne et incompatibilité avec le maintien et le développement d’activités agricoles.

La commune d’Ocana élabore une révision de son PLU en 2015 et l’approuve le 8 avril 2016. Ce nouveau PLU tranche nettement par rapport à celui de 2010 et classe :

  • 1 058 hectares en zonages agricoles contre 460 en 2010
  • 66 ha en zones urbaines contre 114 en 2010

Voici un extrait de la délibération municipale du 8 avril 2016 d’approbation de son PLU :

« Suite aux observations des personnes publiques associées et notamment de la Préfecture de Corse du Sud, de la chambre d’agriculture (CD2A), de l’INAOQ, du commissaire enquêteur et de l’association U Levante, le document approuvé réduit encore les espaces urbanisables et renforce la surface des espaces ouverts à l’activité agricole. Si bien que pour une surface totale de la commune d’Ocana de     2 606 hectares, les espaces agricoles couvrent dès lors 1 058 hectares contre 1 049 ha lors de l’arrêt en juin 2015 et 460 ha dans le PLU approuvé en 2010 »

TERRES AGRICOLES

 Il ressort de l’examen du nouveau PLU que le commune d’Ocana a classé en zonage « A » (pour Agricole) la quasi-totalité des Espaces Stratégiques Agricoles (ESA) du PADDUC

Ci-après, quelques exemples :

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LA GESTION DES DÉCHETS

 Dans les observations formulées lors de l’enquête publique, U Levante demandait que soient précisées les modalités retenues par la commune (voire par la communauté de communes de la Vallée du Prunelli) pour contribuer, à son échelle, à la résolution de la crise des déchets à laquelle la Corse est régulièrement confrontée.

Sans être très précise dans ses projections chiffrées, la commune, dans son rapport de présentation approuvé, retient néanmoins:

  • le développement du compostage individuel
  • le ramassage au porte-à-porte des déchets valorisables chez les particuliers, du cartonnage chez les professionnels
  • les interventions en milieu scolaire
  • les campagnes d’information auprès de la population sur la nécessité du tri.

Elle note plus particulièrement « que parmi les déchets ménagers au moins 120kg/hab/an correspondent à des déchets pouvant être compostés : dans les zones rurales, la réalisation de ce tri supplémentaire est facile à mettre en place et permettrait de réduire considérablement les déchets à collecter et à traiter »

Un rapide calcul, sur la base de la population actuelle d’Ocana, permet effectivement de chiffrer le « gisement » de biodéchets pouvant être orienté vers du compostage individuel et/ou vers une petite plateforme de compostage collective à une soixantaine de tonnes par an : ….CHICHE !

(Extrait du site de la Communauté de Communes de la Vallée du Prunelli)

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U Levante espère que cette plateforme de compostage sera très rapidement mise en place afin que la collecte des biodéchets ne reste pas un vœu pieu.

ASSAINISSEMENT

Dans les observations formulées lors de l’enquête publique, U Levante s’étonnait de l’absence d’indicateur de suivi des installations individuelles d’assainissement compte tenu de la proportion d’installations non conformes (87% !) en recensant, par exemple, le nombre de contrôles effectués par le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC)

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Dans la version définitive le Rapport de Présentation du PLU vient d’être ajouté un indicateur « Assainissement non collectif » pour le suivi de :

  • La résorption en urgence des dysfonctionnements dans le traitement des eaux usées des unités individuelles
  • La résorption de la pollution des sols
  • Le renforcement des contrôles effectués par le SPANC

En conclusion, dans le cadre de l’élaboration de son nouveau plan d’urbanisme, à sa « modeste » échelle, la commune d’Ocana :

  • contribue à l’orientation stratégique du PADDUC de préservation des 105 000 hectares de terres agricoles,
  • souhaite contribuer à la résolution de la crise récurrente des déchets à laquelle la Corse est confrontée.

En mettant en application ses objectifs, Ocana sera un exemple à suivre pour beaucoup d’autres communes !